Du 13 octobre 2022 au 3 janvier 2023
Cet automne, le MNBAQ est fier d’offrir la rétrospective attendue d’Evergon, un artiste phare canadien, né Albert Jay Lunt en 1946 à Niagara Falls en Ontario. Cette exposition majeure couvrira l’ensemble de sa carrière, de 1971 à aujourd’hui, dans une volonté de placer sous une lumière contemporaine cette production au long cours. C’est plus de 200 œuvres qui seront réunies pour la première fois afin de présenter ce personnage haut en couleur et son travail à plusieurs visages.
Considéré comme une véritable icône de la culture au Canada, Evergon fait figure de pionnier sur les plans artistique et social, en croisant des enjeux actuels concernant la diversité culturelle, corporelle et identitaire. L’artiste a mené depuis près de 50 ans une carrière marquée par une recherche photographique, technologique et esthétique audacieuse. Il a produit une imagerie forte, toujours émouvante, parfois irrévérencieuse, souvent dans le prolongement de la peinture classique. La nature à la fois politique et sensualiste de son travail remue des questionnements sur l’identité sexuelle, alors qu’il revisite avec une rare vitalité les genres du portrait, du paysage ou du nu. À travers le collage, l’art de la photocopie et toute une série d’approches photographiques exploratoires, dont le Polaroïd, Evergon approfondit les termes d’une identité masculine et féminine queer, secouant les perceptions trop arrêtées.
La carrière d’Evergon a été portée par nombre d’œuvres saisissantes, notamment les immenses Polaroïds en couleurs des années 1980, pour lesquels il a été mondialement reconnu. Primés, ses travaux en holographie ont aussi été salués par la critique et plusieurs institutions artistiques dans le monde. Sa série sur Margaret, sa mère, renouvelle la représentation du corps vieillissant comme peu d’artistes l’ont fait et a connu une superbe reconnaissance. Evergon est une force créatrice immense : l’identité, la diversité corporelle, l’amour, le désir, le vieillissement sont au cœur de son travail. Comme la mort et la vie, c’est cette dernière sous toutes ses facettes qu’il s’agit de célébrer. Evergon y greffe des notions d’autofiction et d’extimité, une révélation de l’intime dans la sphère publique, courantes aujourd’hui, mais qu’il a explorées tôt dans sa carrière. Pour l’artiste, toutes ses œuvres sont des lettres d’amour.
Les préoccupations d’Evergon rencontrent des enjeux sociaux et artistiques passant outre les limitations socialement construites du corps. Il sort ainsi des clichés en représentant des corps atypiques, sortant des canons de beauté normés, tout en exploitant les pouvoirs séducteurs de la photographie, capable d’inventer des mondes de fiction – des théâtres –, comme avec une autre série majeure dans son parcours, où il imagine la vie de toute une communauté, celle des personnages que sont les Ramboys. Evergon a été et est toujours en parfaite synchronicité avec les enjeux émancipatoires de la photographie : il a remis en question avec force la notion d’auteur en se créant divers alter ego. Il bouscule les fondements de l’image photographique par une esthétique baroque étonnante et balaie les canons de beauté usuels en représentant des corps atypiques auxquels il donne du panache.
Crédit photo :
Evergon, Night Watch I, de la série Ramboys : A Bookless Novel. Works by Egon Brut and Celluloso Evergonni, 1990. Polaroïd, 1/1 281,5 x 112 cm. Collection du MNBAQ, Achat (2019.1032) Photo : MNBAQ, Denis Legendre
Musée national des beaux arts du Québec
Parc des Champs de Bataille
Québec (Québec) G1R 5H3
Du 9 juin au 5 septembre 2022
Présentée en exclusivité mondiale à Québec, l’exposition America. Entre rêves et réalités propose un vaste panorama de l’art américain de 1914 à aujourd’hui, regroupant 96 d’œuvres – peintures, sculptures, photographies et vidéos – de la prestigieuse collection du Hirshhorn Museum and Sculpture Garden (Washington, DC), le musée national d'art moderne de la Smithsonian Institution.
Proposant plus de 80 artistes différents – des créateurs aussi variés que Louise Bourgeois, Edward Hopper, Arthur Jafa, les Guerrilla Girls, Willem de Kooning, Ana Mendietav Louise Nevelson, Isamu Noguchi, Jackson Pollock, Lorna Simpson, Andy Warhol et plusieurs autres– les œuvres rassemblées illustreront l'impact de l’histoire sociale et culturelle sur la création artistique aux États-Unis, de la Grande Dépression jusqu’à notre époque contemporaine.
Cette exposition exceptionnelle montrera notamment comment les artistes ont contribué à définir et à réinventer le rêve américain, en abordant des thématiques comme l’imaginaire du territoire, le spectacle de la vie quotidienne, les révolutions technologiques ou les enjeux de la mondialisation. Elle mettra aussi en valeur les questions d’identité et présentera des pratiques engagées, en phase avec le mouvement pour la reconnaissance des droits civiques et le féminisme.
Crédit photo :
Andy Warhol, Marylin Monroe's Lips, 1962. Acrylique, encre de sérigraphie et graphite sur toile, panneau A (gauche): 210,2 × 205,1 cm, panneau B (droit): 210,2 × 209,2 cm. Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Smithsonian Institution, Washington, DC, don de Joseph H. Hirshhorn, 1972 (72.313)
Malcolm Morley, Beach Scene, vers 1968. Acrylique sur toile, 279,4 × 228,2 cm. Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Smithsonian Institution, Washington, DC, don de Joseph H. Hirshhorn, 1972 (72.207)
« Drag la nuit, Hosanna pour la vie » pourrait être le slogan de Marc-André Leclair, tant son interprétation du célèbre personnage de Tremblay marque les esprits. Une révélation ? Pour les critiques, c’est unanime. S’il est connu pour l’exubérance de Tracy Trash dont il revêt les plumes et les paillettes au Cabaret Mado, il est en voie d’être reconnu en tant que comédien à part entière pour son jeu à la fois puissant et à fleur de peau.
Bien entendu, Hosanna ne serait pas Hosanna sans Cuirette, que Florent Deschênes interprète avec justesse, subtilité et amour, le tout dans une mise en scène touchante et maîtrisée de Jean-François Quesnel. Aux dires de Michel Tremblay lui-même : « J’ai vu une dizaine de productions depuis 1973, et c’est l’une des meilleures ».
Après 15 représentations à guichet fermé à la Comédie de Montréal et une tournée à l'affiche à travers le Québec, nul doute qu’Hosanna est la pièce à ne pas manquer en 2022.
Soyez captivé.e par ce retour inattendu, bouleversé.e par l’actualité des thèmes, touché.e par la complicité des amants si amoureux, mais tellement maudits et en maudit.
« Moé, j’me disais… un jour, toué aussi tu vas faire ton entrée ! Ah, ça va être une ben p’tite entrée à côté de ça, mais ça va être mieux que rien… » - Hosanna
Sois belle et rassurée Hosanna, tu as fait une méchante belle entrée.
20-21-22 mai
Ranch O BoisRond St-Côme
https://www.theatreduranchoboisrond.com/programmation-2022nouvelle-page?mobile=true
26 et 27 mai au Vieux Bureau de poste de Lévis
https://www.vieuxbureaudeposte.com/spectacles/theatre
Comédie de Montréal
5-6 août
https://lepointdevente.com/?q=Hosanna&locality=11&radius=100
5 juin Fierté de Val d'Or
Crédit photo et infographie Martine Poulin
Pierre Perreault
Il existe de ces événements qui se sont donné au fil des ans une mission et un objectif bien particulier, collés à la réalité et aux aspirations de leurs populations locales et des fidèles visiteurs qui s’ajoutent à chaque édition. Le Festif de Baie-Saint-Paul est un de ceux-là.
Créé en 2009, l’événement fête en 2022 sa 13e édition. Après deux années dans une formule « pandémie » plus restreinte en 2020 et 2021, le Festif! revient à sa formule originale du 21 au 24 juillet prochain. Ce qui fait l’originalité de l’événement, c’est l’orientation de sa mission : un rassemblement incontournable de la scène musicale québécoise dont l’engagement local, l’éco-responsabilité, l’audace et la créativité sont devenus les marques de commerce, peut-on lire sur leur site Web.
Alors qu’à son inauguration en 2010 l’événement offrait une soirée de cinq spectacles et attirait 2 000 mélomanes, il présentait en 2019 plus de 95 concerts répartis sur une vingtaine de sites différents dispersés à Baie-Saint-Paul, réunissait plus de 42 500 festivaliers et entraînait dans la région d’importantes retombées économiques. En 2022, ce sont
« Réalisé entièrement par un comité de jeunes dévoués qui ont le commun objectif d'insuffler à Baie-Saint-Paul une dose de magie, ce festival, à peine à une heure de route de Québec, est considéré comme l’un des plus beaux festivals du Québec bénéficiant de retombées médiatiques nationales », explique son directeur général et artistique, Clément Turgeon.
Sur l’affiche de l’édition 2022 où 90 artistes seront en vedette sur près de 32 scènes, on retrouve entre autres les noms de quelques artistes qu’on peut considérer comme proches de la communauté LGBTQ+, notamment Hubert Lenoir, Martha Wainwrigth (la sœur de Rufus), Safia Nolin, Edith Butler, pour ne nommer que ceux-là. Cette dernière montera sur scène à la veille de ses 80 ans bien sonnés et marquera 50 ans de carrière et 25 disques à son actif.
Le Festif! présentera aussi le groupe canadien de renommée internationale Bran Van 3000, qui célébrera les 25 ans de son premier album Glee. Rappelons que la chanteuse vedette et co-fondatrice Stephane Moraille, aujourd’hui avocate spécialisée en droit d’auteur est une alliée de la communauté gaie depuis de nombreuses années, ayant participé aux spectacles du Festival Black & Blue de la fondation BBCM à de nombreuses reprises depuis 30 ans. On l’a également vue et entendue lors des événements de Fierté Montréal à quelques reprises. Interrogée par le GuideGQ à savoir si elle pourrait faire un retour sur la scène pour cette occasion, Stephane Moraille a répondu qu’elle s’y préparait avec plaisir et honneur. Ce sera donc des retrouvailles doublement excitantes pour les festivaliers qui assisteront au spectacle du groupe le jeudi 21 juillet sur la scène de Place Desjardins.
Le volet international du Festif! impressionne aussi avec des prestations d’une dizaine de groupes musicaux et d’artistes provenant d’ailleurs.
Soulignons enfin le volet cirque du festival qui de retour avec la Rue Festive et une programmation bonifiée. On y rendra hommage au Cirque du Soleil qui est né à Baie-Saint-Paul, doit-on le rappeler. On pourra compter sur la présence d’une douzaine de troupes de cirque et de musiciens de rue des quatre coins de la planète.
La programmation complète du Festif! de Baie-Saint-Paul 2022 est ici : lefestif.ca
Alors que le site principal du festival se déplace sur l'Esplanade du Stade Olympique, Fierté Montréal annonçait le 24 mars que le diva Diane Dufresne fera le spectacle d'ouverture, un clin d'oeil à son célèbre spectacle Magie Rose de 1986 où elle avait rempli le Stade Olympique en demandant aux spectateurs de porter du rose.
Fierté Montréal a dévoilé une partie de la programmation de sa 15e édition. Après une présentation en ligne en 2020, et une formule hybride en 2021, c’est cette année un retour à la normale accueilli avec soulagement par son nouveau directeur général, Simon Gamache.
« On reprend où on était rendus en 2019, dit-il. On ne veut pas se comparer aux autres festivals, mais au-delà de l’évènement, Fierté Montréal est aussi l’occasion pour des personnes qui sont vulnérables et marginalisées de célébrer ensemble. Ça fait deux ans que ces personnes n’ont pas cette occasion, alors c’est fondamental que ça ait lieu cette année. C’est important pour notre communauté. » déclarait M. Gamache à La Presse.
Les spectacles seront présentés sur l’Esplanade du Parc olympique, « dans un souci d’améliorer l’expérience festivalière et de répondre à la popularité grandissante du Festival ». Avec le directeur artistique Chris Ngabonziza, les organisateurs ont jumelé la diva au musicien et DJ d’origine congolaise Pierre Kwenders.
Nous sommes très enthousiastes ! Je ne peux pas tout dire, mais attendez-vous à quelque chose de spectaculaire. Il y aura plusieurs artistes associés à ça. poursuit Simon Gamache.
Deux artistes internationaux sont aussi déjà au menu du festival, l’artiste de performance multimédia Alok, ainsi que la célèbre drag queen brésilienne Pabllo Vittar. Et on sait déjà que la soirée FeminiX du 6 août, qui célèbre les femmes de la diversité sexuelle et de genre, mettra en vedette la rappeuse montréalaise Calamine et l’autrice-compositrice-interprète atikamekw Laura Niquay.
Un volet virtuel du festival sera aussi diffusé sur les plateformes de Fierté Montréal. La suite de la programmation sera annoncée ultérieurement.
Initialement prévue en 2020, la présentation de l’exposition Vandale de Lüxe$$ prend enfin l’affiche au MBAMSH jusqu’au 12 juin 2022, pour une expérience muséale hors de l’ordinaire ! À l’occasion de cette première présentation dans une institution consacrée aux beaux-arts, l’artiste a inspiré une mise en scène audacieuse, qui invite le public à vivre une expérience immersive et participative.
Zïlon est une figure incontournable du mouvement de l’art urbain au Québec et à travers le monde. En collaboration avec la Galerie Beauchamp qui représente l’artiste, l’équipe du musée a eu tous les accès à la collection disponible de l’artiste, pour réunir les extraits choisis parmi l’impressionnant corpus. Bien que le scénario d’exposition présente des oeuvres de différentes époques, le musée a troqué la rétrospective pour une proposition originale et incursive à travers une épopée artistique prolifique, au cours de laquelle, Zïlon est passée de la ruelle au musée.
Le MBAMSH a souhaité présenter des oeuvres créées avec une diversité de techniques et de supports dans une perspective d’exploration des principaux sujets et influences créatrices du maître-vandale.
En plus de la série pandémique Vandale de Luxe, les visiteurs pourront admirer des oeuvres monumentales créées en 2014 lors du festival Nuit blanche de Toronto, ainsi que la plus grande oeuvre mobile de Zïlon, Méduza, réalisée en 2018 dans le cadre d’une commande du Quartier des Spectacles de Montréal, pour une oeuvre au sein de l’exposition « Surfaces » présentée sur La promenade des artistes. À elle seule, cette oeuvre occupe 28 pieds linéaire de la salle d’exposition vandalisée.
Également, le public pourra découvrir des oeuvres plus intimes de Zïlon tel que des pièces de vêtements et des encres sur papier de personnages significatifs pour le créateur.
La visite se poursuit au salon avec une partie des bandes dessinées originales, première influence plastique du vandale, créées pour le magasin Ogilvy du centre-ville en 2009. On y trouve également un massif de petits formats, clin d’oeil au pop art, un triptyque de 1999 et une série de story board, un style que Zïlon affectionne particulièrement. La visite se termine par le visionnement d’une projection de photos et vidéos, qui nous dévoile les dessous de la création de Vandale de Luxe et de l’oeuvre permanente.
Pour marquer ce jalon dans la carrière de l’artiste, le MBAMSH a proposé au graffeur de créer une oeuvre permanente dans le vestiaire du musée. Le titre sera dévoilé lors de l’inauguration qui aura lieu en même temps que le vernissage du dimanche 20 mars. À la demande de l’artiste, munis de crayons, les visiteurs sont invités à ajouter leur touche sur les bancs, fabriqués sur mesure pour le vestiaire et zilonnés de la main du créateur, qui formera un tout collectif et immersif.
Finalement, la pandémie et le report de l’exposition de Zïlon au MBAMSH a permis un beau hasard. La publication du livre biographique sur l’artiste, par l’auteur Jean-Marc Beausoleil, dont le lancement aura lieu lors du vernissage du 20 mars prochain. Beausoleil brosse un portrait touchant de l’incontournable artiste de rue, de l’enfance à aujourd’hui, dans tous ses détours, ses paradoxes et ses victoires.
Une séance de lecture et de signatures en compagnie de l’auteur et de l’artiste est prévue pour le dimanche 10 avril 2022.
Hors les murs en Haute-Ville, dans le faubourg Saint-Jean-Baptiste ou dans Montcalm, c’est le long de la rue Saint-Jean, mais surtout de la Grande Allée qui jouxte la colline parlementaire qu’on retrouve les tables à la mode de ces pôles de sorties très prisés au cœur de la ville. Sur Saint-Jean qui prolonge cette artère du Vieux-Québec dans le faubourg Saint-Jean-Baptiste au-delà de la Place d’Youville, le Veau d’Or, qui offre sa cuisine italienne depuis des décennies, est un rendez-vous des assidus du complexe Le Drague, au coin de la rue Saint-Augustin. À l’autre bout de la rue Saint-Jean, les amateurs d’hambourgeois se régalent Chez Victor, un resto spécialisé en burgers qui a fait des petits aux quatre coins de la capitale. Plus loin, quand la rue Saint-Jean devient le chemin Ste-Foy, La Girolle met la cuisine française à l’honneur.
Du côté de la Grande Allée, ceux et celles qui préfèrent l’atmosphère des grands clubs de la capitale, voudront aller faire un tour au Savini. L’été, la terrasse vous permettra d’apprécier sa fine cuisine italienne et les meilleurs crus de sa vaste cave tout en profitant de l’animation de cette belle avenue. À quelques pas, l’Atelier offre lui sur quatre étages une belle sélection de tartares et de cocktails, ainsi qu’une chouette terrasse l’été.
Du côté du Grand Théâtre et des rues René-Lévesque et Cartier à proximité, le 47e Parallèle offre une cuisine gastronomique avec une terrasse tranquille l’été, rue St-Amable. Idéal pour un bon repas avant ou après un spectacle au Grand Théâtre. Rue René-Lévesque, La Trattoria La Scala et La Piccola offrent une fine cuisine italienne et un bar à vin. La fin de semaine, un pianiste accompagne vos repas. Sur l’avenue Cartier, le Café Krieghoff est très apprécié.